L’histoire du ski à Morzine
L’histoire du ski à Morzine remonte aux années 1920 et est une évolution inspirée par deux pionniers locaux. Cependant, il a fallu des décennies de domination religieuse, d’agriculture et d’exploitation minière avant les années 1920 pour que le développement du ski soit possible.
En 1181, Morzine, qui s’appelait alors Morgenes, ce qui signifie zone frontalière en latin, a été répertoriée comme « granges » de l’abbaye d’Aulps, le monastère cistercien situé en contrebas de la route à St Jean d’Aulps. Les granges étaient des zones agricoles où les moines travaillaient la terre et élevaient du bétail pour fournir à la communauté ecclésiastique de la nourriture, des vêtements et des matériaux de construction. Les granges étaient essentielles à la survie et à la croissance des Cisterciens. En 1531, St Jean d’Aulps a pris son indépendance par rapport aux Cisterciens et le village a prospéré en tant que petite communauté agricole paisible. Plus tard, au XVIIIe siècle, la principale activité économique de Morzine est devenue l’extraction de l’ardoise et de nombreuses mines ont été exploitées dans la vallée, dont quelques-unes sont encore visibles aujourd’hui.
Une ville de ski est née
L’exploitation de l’ardoise a apporté la richesse à la région et le tourisme a suivi. Le catalyseur de cette nouvelle industrie fut l’homme d’affaires local François Baud qui construisit le Grand Hôtel en 1925. Il s’agit du premier hôtel construit à Morzine et il l’a ingénieusement situé au pied de la montagne du Pleney. Il a ensuite aménagé des pistes de ski sur les pentes du Pleney, juste derrière l’hôtel. La première version de la remontée mécanique du Pleney a été installée en 1934 et n’était que la deuxième remontée mécanique construite dans toute la France. Au début, le téléski était surtout utilisé par les randonneurs, mais il a rapidement attiré les skieurs les plus audacieux à la recherche d’un plus grand défi, et voilà…. Morzine est devenue une station de ski.
Le nom de François Baud restera à jamais synonyme de Morzine et ses descendants vivent toujours dans la ville. Le pont suspendu de Super Morzine porte également son nom.
Morzine pendant la guerre
Malheureusement, la Seconde Guerre mondiale a mis un terme au développement du ski dans la région. Les nazis occupèrent la ville et organisèrent des patrouilles régulières, car le col du Cou, à l’extrémité de la vallée de la Manche, est frontalier avec la Suisse et devient une voie de contrebande essentielle. Les résistants utilisaient le col pour faire passer des armes et des combattants en France et les Juifs l’utilisaient pour échapper à l’oppression nazie.
L’or olympique fait avancer les choses
En temps de paix, Morzine n’a pas tardé à revenir au premier plan du monde du ski. Le skieur local Jean Vuarnet a remporté l’or en descente aux Jeux olympiques de Squaw Valley en Californie en 1960 et la ville s’est ralliée à lui à son retour. Vuarnet a été la force motrice du développement du domaine skiable et a joué un rôle déterminant dans la création d’Avoriaz et dans l’association des stations locales pour former ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Portes du Soleil.
Avoriaz en construction dans les années 1960
Aujourd’hui, Morzine est le cœur des Portes du Soleil et la principale station balnéaire, avec une communauté dynamique et un tourisme qui dure toute l’année. Le domaine skiable qui entoure la ville est l’un des plus grands au monde et attire des millions de touristes chaque année. Avec plus de 650 km de pistes, 316 pentes accessibles par 197 remontées mécaniques et 12 stations réparties dans deux pays, je me demande si François Baud était conscient de ce qu’il entreprenait en 1925 ?
Et quel meilleur moyen de s’immerger dans toute cette histoire que de venir la voir de ses propres yeux. Envoyez-nous un message en utilisant le formulaire de contact ou parcourez notre portefeuille exclusif de Locations Locations de Luxe à Morzine et d’Appartements ici.
